
Retrouvez la tribune de Josiane Mehouas, nouvelle entrante au sein de notre conseil d’administration
“En 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) a fait du 15 Octobre, la journée Internationale des femmes rurales, afin de reconnaître les femmes et leur rôle dans le maintien et le renforcement du développement rural, de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.
Cette journée permet de rappeler le rôle fondamental que jouent les femmes et filles rurales dans l’organisation des sociabilités à échelle locale et dans les systèmes alimentaires à échelle mondiale.
Profitons de cette journée pour nous arrêter sur la situation et les inégalités sur notre territoire national et plus spécifiquement en Bretagne, avec un constat bien établi partagé par tous responsable politique ou économique qui intègre les problématiques spécifiques aux femmes au sein de l’agenda rural : les femmes rurales représentent un vivier économique aujourd’hui sous-exploité, elles sont des ressources et de solutions pérennes pour nos territoires ruraux.
Si elles assurent l’essentiel de l’éducation, le suivi préscolaire et scolaire des adultes de demain, elles contribuent aux revenus familiaux et se révèlent parfaitement conscientes des nouveaux enjeux et de leur contribution au développement du territoire.
En 2021, un rapport* d’information de la délégation sénatoriale droits des femmes, brosse un large tour d’horizon des difficultés et des obstacles que rencontrent une femme rurale, qu’elle soit femme d’artisan, de commerçant, salariée d’entreprise publique, privée ou qu’elle soit agricultrice.
Ce rapport expose les différentes difficultés auxquelles sont confrontées des femmes et des jeunes filles, qui représentent 1 femme sur 3 en 2017.
Elles sont :
- surreprésentées parmi les personnes les plus précaires
- certes moins touchées par le chômage
- mais souvent
concernées par des emplois faiblement rémunérés et/ou aux horaires atypiques
- ce qui pèse sur leur vie tant personnelle que professionnelle
La desserte en transport public collectif est limitée voire inexistante et oblige un déplacement en voiture, ce qui implique des frais et un accès à un système de garde pour les enfants en nombre insuffisant en zone rurale.
Souvent isolées, les femmes rurales subissent une grande exposition à la dépendance économique, à la difficulté d’accès à la formation diplômante, aux centres de santé et médecins spécialistes, à l’action des pouvoirs publics sur l’information des droits de la famille.
Il existe plusieurs travaux de sociologie avec des recommandations formulées et des événements locaux à la disposition des acteurs du territoires.
Il faut développer une communication en utilisant les canaux des communes et intercommunalités pour généraliser à l’ensemble des territoires ruraux, le développement de données genrées et indicateurs des difficultés des femmes rurales afin de disposer d’un diagnostic à l’échelle de chaque territoire.”
* Femmes et ruralités : En finir avec les zones blanches de l’égalité. Délégation aux droits des femmes
Les commentaires ne sont pas activés sur cet article