Le Breizh Lab des Progressistes Bretons est un club de réflexion, présidé par Jean-Yves Le Drian.

Ce laboratoire d’idées réunit des femmes et des hommes qui souhaitent s’investir et s’engager pour la Bretagne.

Des Bretonnes et des Bretons motivés(e)s par une envie commune de réfléchir ensemble, sans esprit partisan, à l’avenir d’une Bretagne riche de son identité et de ses atouts qu’il s’agit de valoriser, une Bretagne ouverte et accueillante, une Bretagne entreprenante, une Bretagne humaniste qui refuse les extrémismes et le sectarisme.On y parlera économie, culture, identité, social, climat, décentralisation, mais aussi Europe et tout autre sujet de société.

Au-delà des débats, nous accueillerons des grands témoins pour nourrir nos réflexions. Nos travaux devront être productifs, ils auront vocation à être publiés pour être pris en compte dans le débat public !  Nous partageons une envie de Bretagne et une envie de Faire Bretagne Ensemble.

Venez nous rejoindre !  L’engagement est le premier degré de liberté…

Cinq groupes de travail vont rapidement voir le jour à compter du mois de juin, suivant le cap proposé par Jean-Yves Le Drian lors de la réunion de lancement qui se tenait le 7 avril dernier à Ploufragan.

Le 1er pôle portera sur la place de la Bretagne en France, en Europe et dans le monde.

« Notre réflexion doit être profondément démocrate et humaniste. De la même manière que les membres du CELIB avaient des cultures différentes, mais des racines communes dans la Résistance, de la même manière ce que nous faisons ici découle d’une démarche plus globale de résistance contre le réseau qui, dans le monde, associe les populistes, les démagogues, les ennemis de la démocratie. Pour faire vivre concrètement notre aspiration au dialogue et à la coopération, nous devons nous poser des questions simples : comment aider à la réflexion ? Qu’attend la Bretagne de ce quinquennat européen ? Qu’a-t-elle à apporter à l’Union elle-même ? Comment réagit-elle au départ de nos voisins britanniques et quelles relations avec nos cousins irlandais ? Deux grandes politiques communes la concernent de très près, l’agriculture et la pêche : la Bretagne doit les inspirer et chercher à les faire évoluer s’il le faut : innovation/numérique/cyber. »

Le 2nd pôle travaillera sur une transition énergétique territorialisée.

 « Il part du constat que l’on ne peut pas être humaniste sans penser profondément la question environnementale. Cette question n’est pas une question parmi d’autres, elle est celle qui détermine toutes les autres. L’humanité est dans une situation exceptionnelle. Pour la première fois dans son histoire, il lui revient de décider si elle a un destin sur cette terre, ou si elle décide elle-même, en ne changeant rien à sa manière d’être, de créer les conditions de son recul.

Nous devons démontrer qu’on ne peut bâtir un consensus au niveau territorial entre citoyens, producteurs, agriculteurs, entreprises, pour une réelle politique de transition écologique. Pas une politique centralisée qui se fonde d’abord sur l’accroissement des taxes et la rigidité des normes. La politique de transition énergétique ne peut pas se limiter à un projet de loi qui s’appliquera uniformément sur tout le territoire. Les problèmes de la Bretagne ne sont pas ceux de la Corse et ceux de l’Ile de France, ni ceux de Saint-Martin. Il faut que chaque territoire invente ses solutions, selon ses atouts et ses contraintes, mais avec une ambition commune à tous. Car, c’est ma conviction, c’est d’abord et principalement au niveau régional que l’on pourra réconcilier la résolution des fins de mois et de la fin du monde. »

Le 3e pôle, sera la conjugaison entre l’innovation sociale et la création entrepreneuriale.

« Conjuguer notre formidable capacité à innover, à créer de la richesse et notre conviction que rien ne se fait sans acceptation sociale. L’identité de la Bretagne est faite de solidarité. Elle n’en a pas l’exclusivité, mais elle en a la force (cf mutualisme et coopération en Bretagne).

Peut-on être le laboratoire des propositions récentes de 18 organisations et des 66 propositions (dites Berger-Hulot) pour donner à chacun le pouvoir de vivre ?

Peut-on être le laboratoire de la loi PACTE (Plan d’Action, de Croissance et de Transformation des Entreprises), votée par le Parlement, y compris dans sa dimension sociale et environnementale ?

Peut-on être le laboratoire d’une nouvelle solidarité avec nos très anciens ? »

Le 4e pôle tournera autour du triptyque : déconcentration  décentralisation différenciation

« La Bretagne et les Bretons entendent décider de leur destin. Ils montrent, et ont toujours montré dans leur histoire, une fidélité à la République, à ses valeurs et à ses principes, mais ils veulent que l’Etat leur lâche un peu la bride. L’Etat doit apprendre à ne pas vouloir continuer à cogérer les domaines où la décentralisation est en œuvre. Notre démocratie a besoin de respiration, d’encouragements, de confiance. La Bretagne doit pouvoir travailler à sa manière sur les questions qui la concernent, sur la question culturelle par exemple et sur ses langues en particulier, bretonne et gallèse. L’uniformité n’apporte pas le bien-être, ni la paix sociale, elle ne résout pas les problèmes écologiques ou économiques. Nous devons donc réfléchir à ces questions : jusqu’où aller dans la décentralisation, dans la régionalisation, dans l’autonomie fiscale et financière de nos collectivités dans le cadre d’une France renforcée par un Etat concentré sur ses missions centrales, garant de la cohésion sociale et territoriale, fixant des objectifs pour tous, mais en laissant chaque territoire libre des choix pour les atteindre ? J’invite sur ce terrain à oser l’audace, à forcer l’imagination, à garder le réalisme quand même. Je suis persuadé qu’on peut aller loin en tenant les deux bouts de cette chaîne ! »

Le cinquième pôle sera ouvert aux Bretons d’ailleurs.

  • Aujourd’hui, notre but n’est pas de combler un retard pour rattraper le reste du pays, mais de prendre une avance dont la France peut s’inspirer. De prendre une avance dans les régions d’Europe.
  • D’être un lieu ouvert sous réserve de partager les valeurs communes et de les défendre quand elles sont menacées.
  • D’être un lieu de travail et de propositions qui interpelle et qui peut être repris par d’autres, militants associatifs, entrepreneurs, universitaires.