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Le groupe Breizh Transitions s’est réuni pour la deuxième fois, le 12 octobre dernier à Brec’h.
Une matinée très riche d’échanges et de réflexions, au cours de laquelle nous avons eu une chance formidable puisque l’un des membres du groupe est venu accompagné de sa fille Marie. Marie est lycéenne, élève en terminale, et elle marche pour le climat. Elle a pu nous apporter son témoignage sur les raisons de son engagement, sur les motivations de ces jeunes qui bougent pour le climat et pour l’environnement. Elle a également pu nous donner son avis, sur notre groupe, notre travail et nos réflexions de la matinée.
Une matinée de travail qui s’est déroulée en deux temps.
Le premier temps a fait écho à la brillante phrase énoncée par Erik Orsenna en septembre:
« L’adaptation sans vision, c’est de l’agitation inutile ».
Autrement dit : pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on part…
Nous avons donc pris le temps de ré-éclaircir ensemble notre point de départ pour se donner une définition commune de la transition écologique, en re-définissant certains mots et en partageant ensemble certains constats.
Nous avons re-défini les trois mots-clés qui résonnent presque chaque jour dans l’actualité quand il s’agit du changement climatique : transition, écologie et résilience.
Nous avons ensuite partagé plusieurs constats :
- Les membres du groupe Breizh Transitions représentent un très riche éventail d’expertises et d’expériences. Ils reflètent bien les multiples chantiers dont dépend la transition écologique dans les domaines de l’énergie, les transports, l’urbanisme, l’agro-alimentaire, l’industrie et l’environnement.
- La transition écologique a besoin d’être définie clairement au travers des trois enjeux environnementaux auxquels elle répond, et que sont : l’urgence écologique, la raréfaction des ressources, le changement climatique à proprement parlé, qui accentue évidemment notre besoin de parer à l’urgence écologique et de préserver nos ressources.
- Les transitions menées par secteurs d’activités séparés, comme c’est le cas la plupart du temps, peinent à être cohérentes les unes avec les autres. Elles n’intègrent par exemple pas la question des réactions en chaine, notamment celles liées aux causes et aux conséquences du changement climatique et leur répartition spatio-temporelle.
Alors, oui, chacun essaie d’agir le plus concrètement possible.
Mais il faut bien constater que les efforts de tous ne suffisent plus pour faire face à l’urgence, et se contredisent même parfois faute de coordination globale. Ces derniers temps, des crispations et incompréhensions entre secteurs d’activité, entre territoires, entre générations, entrainent des tensions qui menacent notre paix sociale et notre démocratie.
Les transitions écologiques doivent se conjuguer au pluriel, toutes en même temps et à toutes les échelles du territoire. Il faut articuler toutes nos actions en conjuguant environnement, économie et société de manière transversale pour créer de la valeur et du bien-être pour tous.
Forts de ces définitions et de ces constats, nous sommes passés sur le 2ème temps de la matinée, en mode « laboratoire d’idées ». Il nous fallait imaginer un nouvel outil qui permette d’accompagner cette vision globale et transversale.
Il nous semble indispensable de mettre en lumière et en réseau l’ensemble des initiatives, de mettre en lien les bonnes pratiques et les lieux, et d’imaginer aussi de nouvelles actions qui permettraient de donner un sens commun et partagé.
Il nous semble indispensable in-fine de créer une nouvelle filière de la transition écologique en Bretagne.
Ce serait un outil efficace pour une approche globale et décloisonnée.
Elle permettrait à la fois d’embrasser les transitions existantes, d’orchestrer les bonnes pratiques et les différentes initiatives, et d’imaginer aussi de nouvelles actions liées les unes aux autres pour créer sur tout le territoire et pour tout le monde, les conditions d’un territoire résilient, neutre carbone et socialement équitable.
Avant même d’imaginer concrètement ce que pourraient être ces nouvelles activités qui constitueraient une telle filière, nous avons aussi pris le temps d’évaluer la valeur que représenterait sa création.
Nous avons analysé en trois sous-groupes de travail, 1/ les atouts, 2/ les freins, et 3/ l’idéal – ou l’utopie – à la création de cette filière.
Trois items sont ressortis avec force de tous les sous-groupes de travail :
- la nécessité d’atteindre une sobriété pour stopper la sur-consommation ;
- la prise de conscience du besoin de changer ;
- le besoin d’une communication et d’une pédagogie efficaces, pour une vision partagée de la transition écologique.
Voilà, en quelques mots résumés les riches travaux et réflexions de l’atelier #2 du groupe Breizh Transitions. Maintenant, « Y’a plus qu’à ! » comme on dit.
L’aventure collective continue et nous allons travailler ces prochains mois pour :
- recenser ensemble un certain nombre de bonnes pratiques existantes ici ou là et qui pourraient nous inspirer;
- inviter pour notre prochain atelier courant janvier, un grand témoin capable notamment de nous éclairer sur les éléments-clés d’une approche décloisonnée et transversale par la création d’une filière.
Une approche transversale et décloisonnée par la création d’une nouvelle filière de la transition écologique serait l’occasion de créer un langage commun, accessible et compréhensible à l’ensemble de la population de Bretagne, l’occasion de créer une culture partagée et civique de la transition écologique.
Elle aurait la vertu d’être une plateforme qui porte nos utopies pour une Bretagne de demain, pour, au sein de l’Europe et du Monde, avoir une Bretagne d’avance….
Prochain RDV de Breizh Transitions : le 25 janvier à St-Brieuc
Après une seconde réunion le 23 octobre à Issy-les-Moulineaux, la commission “Breizh Connexion” s’est réunie une nouvelle fois le 26 novembre dernier dans le XIe arrondissement de Paris. Elle a profité de la dernière plénière du Breizh Lab le 1er décembre pour annoncer l’une de ses pistes de réflexion : la création d’une Charte des valeurs portée par des Ambassadeurs bretons.
Avec des membres présents physiquement ou en visio-conférence, en direct de Saint-Malo comme de Washington, chaque réunion de la Breizh Connexion se veut connectée et ouverte. Les profils sont très variés : chefs d’entreprises, salariés du privé, étudiants mais aussi élus ou encore fonctionnaires, tous ont pour dénominateur commun l’attachement à leur région de cœur et leur désir de participer au projet Breizh Lab sans que la distance soit un frein. Ont également été conviés comme “invités” des personnalités bretonnes qui ont partagé leurs projets pour le rayonnement de la Bretagne (e.g combat pour un emoji drapeau breton, application pour connecter les Bretons entre eux).
Les problématiques d‘attractivité du territoire et de connexion entre Bretons sont, depuis la première réunion, beaucoup abordées. Tout comme la question de l’attractivité des jeunes talents Bretons partis ailleurs sur le territoire et désireux de rentrer dans leur région, ou encore la mise en avant des valeurs bretonnes, de la diffusion de notre culture et de notre identité : une identité tranquille et ouverte sur le monde.
C’est de ces échanges qu’est né un premier projet, annoncé lors de la plénière à Rennes le 1er décembre : la création d’une Charte des valeurs bretonnes et d’un système d’Ambassadeurs. L’objectif d’un tel projet consiste à formuler, ensemble, de manière collaborative et citoyenne, les valeurs qui nous animent et que chacun partage au fond de lui afin de mieux pouvoir les diffuser.
Pour porter ses valeurs, il s’agira de partir à la recherche de talents se reconnaissant dans cette Charte et qui, de par leur dynamisme, leur parcours, leurs engagements sur ou pour le territoire, de par leur envie de donner ou rendre à la Bretagne, sont désireux de porter ces valeurs en France et dans le Monde. Un rôle de porte-étendard qui n’existe pas encore et qui permettrait de mettre en lumière ces valeurs bretonnes d’une manière attractive à travers une pluralité de personnes passionnées œuvrant, directement ou non, pour le rayonnement de leur Région.
La commission est déjà à l’œuvre pour affiner cette proposition et annoncera prochainement, à l’issue de sa prochaine rencontre qui aura lieu fin janvier, ses autres pistes de réflexions.
Prochain RDV de Breizh Connexion : le 28 janvier à Paris (visio possible)
La réflexion se poursuit autour de quelques sujets identifiés et discutés le 18 octobre dernier à Rennes.
Se profilent des éléments structurants :
- Les nouvelles formes d’entreprendre : comment construire des projets communs partagés qui bâtissent sur des expertises. Cela pose la question des modes d’innovation et de la façon dont les entreprises les conduisent (moyens et obstacles)
- L’identification des leviers de compétitivité au profit des acteurs économiques du territoire : comment desserrer les contraintes qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises ? par exemple en expérimentant des allègements dans certains cas ou pour certaines zones
- Le renforcement du lien entre entreprises innovation et recherche : il existe déjà des outils mais comment faire mieux dans un contexte actuellement difficile pour le monde universitaire (fins des COMUE et lancement de regroupement sur sites)
- Formations y compris tout au long de la vie : trouver les voies pour améliorer les outils de formation destinés aux adultes
- La question des mobilités sur le territoire : des personnes, des entreprises voire des idées. Comment favoriser/organiser ces mobilités au service du développement économiques : avec quels outils ?
- Sur le volet social, une double question sur les conditions de développement de toutes les communes mais également de toutes les populations notamment fragilisées
Nous devons à présent aller dans le détail sur ces différents sujets pour commencer à proposer des solutions.
Nous allons interroger plus largement les acteurs sur la période de janvier à mars pour mieux comprendre comment ils répondent à ces défis et les difficultés qu’ils rencontrent.
Le questionnaire sera construit en ce mois de décembre et partagé lors de notre réunion prévue le 19 décembre à Quimper.
Celui-ci sera adressé aux chefs d’entreprises du territoire sur les questions d’innovation et de compétitivité par plusieurs canaux : plateforme, interviews en face à face par des étudiants d’une junior entreprise et par tous les membres de Breizh Innov qui mobiliseraient leurs réseaux, par le biais d’une diffusion par mail, et d’autres canaux suggérés par nos membres.
La mobilisation des contributeurs se fera de janvier à mars pour faire remonter les idées et susciter des débats. Toutefois, nécessité aussi de ne pas réinventer des choses qui existent, nous en avons conscience. Aussi tant dans la forme que dans le fond, nous nous travaillerons en vérifiant l’existant. L’équilibre est parfois difficile, nous le savons.
Bruno Gruselle doit malheureusement renoncer au moins momentanément à son effort d’animation du fait d’une charge professionnelle qui a été extrêmement accrue depuis la rentrée. Elsa Le Pallec, investie dans le développement économique des entreprises bretonnes et Karim Essemiani, Chef d’entreprise, fondateur de la plateforme de crowdfunding GwenneG, ont accepté de rejoindre Marie-Laure Collet, Cheffe d’entreprises également et Présidente du Groupe Kalicea, pour l’animation de cet atelier.
Prochain RDV de Breizh Innov’ : le 19 décembre à Quimper
Le groupe Breizh différenciation s’est désormais réuni deux fois à Rennes et Pontivy.
Le premier acquis de ce groupe est incontestablement sa diversité : jeunes, retraités, actifs, femmes, hommes venus de toute la Bretagne et même de Paris un samedi… C’est important et rassurant pour un projet d’assemblée de Bretagne qui ne doit pas être simplement technique mais porteur de sens et de valeurs pour les bretons.
A Pontivy, nous avons poursuivi nos discussions autour de trois questions :
- L’Assemblée de Bretagne, pourquoi ?
- L’Assemblée de Bretagne, quelle valeur ajoutée ?
- L’Assemblée de Bretagne, quelle méthode ?
L’Assemblée de Bretagne, pourquoi ?
A Pontivy, nous avons approfondi les valeurs sur lesquelles devaient se construire ce projet d’assemblée unique de Bretagne. Trois mots clés ressortent : culture, attractivité et solidarité.
C’est bien une volonté de renforcement de la cohésion de la Bretagne qui porterait ce nouveau récit régional. Tous ont pointé les risques qui pèsent sur le polycentrisme breton, la prégnance croissante du clivage urbain/rural. L’Assemblée de Bretagne apparaît comme une garantie de meilleure répartition des richesses dans un contexte de transition climatique, économique et sociale. Trop de couches, trop de collectivités, d’établissements publics et des responsabilités croisées, comment faire face à ces défis nouveaux sans se rassembler ?
Une assemblée de Bretagne c’est un choix de cohésion, ce n’est pas la victoire des uns contre les autres. C’est la disparition du conseil régional et des quatre conseils départementaux au profit d’une collectivité à statut particulier qui doit repenser les proximités contemporaines.
L’Assemblée de Bretagne, comment faire ?
Pour notre groupe, tout cela ne sera possible qu’à la condition d’un vrai « partage de la puissance publique entre l’Etat et l’assemblée de Bretagne.
Le groupe propose donc un partage du pouvoir réglementaire entre l’Etat et la collectivité unique de Bretagne. Cela suppose sans doute une modification de l’article 21 de la Constitution qui confie au seul Premier ministre l’exercice du pouvoir réglementaire. Comment en effet peser sur les enjeux de l’alimentation, des énergies renouvelables, des mobilités, de la formation professionnelle ou des transports sans un pouvoir réglementaire adéquat ?
Les membres du groupe sont unanimes. Que l’administration centrale se concentre sur le régalien. Et que le principe de subsidiarité s’applique : la responsabilité d’une action publique doit revenir à l’entité la mieux qualifiée pour la mener… C’est le principe de dévolution. D’où une demande aussi de transferts de l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat qui entreront dans le périmètre d’action de cette collectivité unique. Cela concerne la culture, l’agriculture, la pêche, les mobilités, la jeunesse et les sports etc.
Le Président de la République en venant à Quimper, en juin 2018, entendait faire de la Bretagne le laboratoire de la décentralisation. Nous lui disons donc « chiche » ! Allons-y, soyons ambitieux !
L’Assemblée de Bretagne, quelle méthode ?
Enfin, un mot pour dire que les membres du groupe s’interrogent sur la méthode à suivre dans les prochains mois pour faire avancer ce projet et le faire partager aux Bretons.
L’actualité de la loi 3D « Décentralisation, différenciation, déconcentration », qui sera discutée à partir du printemps prochain, constitue sans doute une opportunité à saisir. Mais encore faut-il qu’un consensus suffisant se fasse jour en Bretagne et qu’il soit bien relayé auprès de la majorité parlementaire et du gouvernement.
Nous avons quelques semaines pour envisager une stratégie.
Prochain RDV de Breizh Différenciations : à caler
Le 1er décembre hasard du calendrier la présence du Ministre Allemand à Rennes coïncide avec la prise de fonction de la commission européenne : institution présidée la première fois par une femme, une femme allemande, une femme qui fut ministre de la défense en même temps que notre Ministre Jean-Yves Le Drian, il s’agit d’Ursula Von Den Leyen. Lors de la session plénière, quelques jours avant notre plénière du Breizh Lab, le Parlement européen avait validé le collège de la commission européenne qui joue un rôle central. Au niveau européen de nombreux médias ont annoncé cette nouvelle importante pour les citoyens. En France, les chaines du service public n’ont pas joué le jeu ! Notre groupe qui cherche à raviver la passion de l’Europe a besoin de relais est les médias doivent jouer un rôle important, mais nous savons qu’il est aussi nécessaire pour les mobiliser de relayer de “belles histoires” ou ….
C est ainsi que notre atelier a travaillé sur le 70ème anniversaire de la déclaration Schuman le 9 mai 2020, nous souhaitons que des passerelles soient créées autour des 8 mai symbolisant la fin du nazisme, le 9 mai la fête de l’Europe et le 10 mai Journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, dans l’objectif de créer un narratif autour de ces journées.
Nous pensons également que les élus locaux et nationaux sont des relais essentiels, qui doivent affirmer fièrement leur attachement à l’Europe.
Deuxième point capital : l’éducation et la culture ! Afin de construire l’Union européenne, il est capital de se connaître, savoir avec qui nous souhaitons fonder ce projet commun. Ainsi les jumelages, la mobilité, l’éducation à l’histoire européenne… sont pour les membres de l’atelier des sujets centraux. La réalisation d’un livret à destination des lycéens nous semble un axe à développer.
Le Breizh Europe se réunira mi février à Rennes et compte sur toutes les contributions concrètes qui compléteront ses premières réflexions contribuant à renforcer le lien entre les citoyens et l’Europe
Prochain RDV de Breizh Europe : mi-février à Rennes