La typologie des entreprises bretonnes est particulière : 98,37% de TPE/PME, seulement 1,31% d’ETI et 0,52% de grands groupes. Cette particularité bretonne d’un tissu économique fragmenté, éclectique, lui donne de l’agilité mais aussi une grande fragilité. Nombre de TPE/PME ont des difficultés à consolider financièrement leurs actifs. De ce fait, avant d’arriver à leur pleine maturité, elles sont trop souvent la proie de grands groupes dont les sièges sociaux et les retombées financières sont bien loin de la Bretagne.

La Bretagne doit faire valoir ses particularités mais également ses savoir-faire et ses compétences dans le cadre européen afin de soutenir un développement spécifique pour son économie.  Elle s’y emploie notamment par le biais de la « Maison de la Bretagne » qui est la représentation de la délégation de la Bretagne à Bruxelles et qui y joue un rôle d’information et de veille sur les politiques de l’Union européenne et les opportunités de financements de projets bretons. Il n’en reste pas moins qu’il faut encore que notre région accroisse son influence si elle veut atteindre son ambition d’être parmi les régions les plus dynamiques d’Europe dans la réponse aux nouveaux défis auxquels les économies doivent faire face.

En vue de densifier et d’ancrer solidement notre tissu d’entreprises en Bretagne, de les stabiliser, de créer des emplois durables, plutôt que de voir des entreprises étrangères venir faire leur marché technologique et humain sur nos territoires, nous avons besoin d’un partenariat fort avec les institutions européennes. L’économie bretonne sera une « Euro Breizh Économie » ou elle s’étiolera. Il faut donc intensifier et structurer le contact direct et permanent entre les entreprises des territoires bretons et les instances et institutions européennes.

En lien avec la Maison de la Bretagne, il s’agit de construire une « task force » permanente d’experts métiers et sectoriels bretons, dont le rôle sera de promouvoir les entreprises de notre région et de mettre en lumière leurs forces auprès des décideurs européens afin que les spécificités de l’économie bretonne soient pleinement prises en compte.  Il en va de la valorisation et de la modernisation de nos secteurs d’activités historiques (agriculture, agroalimentaire, industrie, services, etc.) et du déploiement des secteurs d’avenir (énergie marine renouvelable, numérique, cybersécurité, smart grids, composite et voile de compétition, etc.).