Une Bretagne qui innove et qui s’ouvre au monde – Proposition 16
Expérimenter en centre Bretagne le modèle d’archipel durable, zone d’activité permettant d’interconnecter zones de vie et de travail, zones de distribution, bases logistiques, énergétiques et digitale.
Une Bretagne qui renouvelle ses mobilités
La pandémie de COVID-19 nous a contraints à des mobilités multimodales. Dans les organisations, des modes nouveaux de gouvernance en circuit court ont émergé qui, pour une partie d’entre eux, pourraient être utilement pérennisés. La mobilité est plurielle puisqu’elle concerne les citoyens, les transports, les activités de vie, les technologies d’information et de communication.
Pour ce qui concerne la mobilité physique la réflexion doit prendre en compte à la fois les voies terrestres (réseaux routiers et chemin de fer) et les voies fluviales et maritimes, les îles bretonnes ne devant pas être exclues du maillage d’interconnexion de nos territoires, pour que chacun des centres de vie soit aussi un lieu d’activité et un nœud dans des réseaux d’échange. L’amélioration des mobilités vers et depuis le Centre Bretagne, île terrestre de notre région, doit être une priorité pour assurer l’équilibre territorial. De fait, les ressources matérielles, mais aussi la formation et la culture, doivent être également accessibles pour tous. Il s’agit de désengorger le littoral par une politique territoriale d’équilibre volontariste entre les territoires qui ont vocation à devenir des « archipels » interconnectés. En la matière, dans le droit fil du programme « très haut débit pour tous », des projets d’envergure pourront être renforcés, notamment en matière de transport. Outre l’impératif d’équité entre tous les habitants de la région, il y a là une condition pour parvenir à un maillage mieux réparti des activités productives et des emplois.
Pour faire la preuve du concept, on pourrait imaginer que soit choisie, au cœur de la Bretagne, une zone d’activité qui expérimenterait le modèle d’« archipel durable », innovant et performant permettant d’interconnecter zones de vie et de travail, zones de distribution, bases logistiques, énergétiques et digitales. Il s’agirait de mettre en place une chaîne de production allant de l’agriculture à l’industrie en passant par les activités connexes induites (transport, machine-outil, BTP, services). Écosystèmes économiques, ces archipels doivent être également des écosystèmes de vie (alimentation, loisir, culture, éducation, langues, digital, tissu associatif, etc.) répondant aux besoins, usages et valeurs des jeunes, afin de les attirer, de les retenir et de les « fidéliser » sur les territoires.
Il est temps de lancer un pacte pour une ruralité connectée, de faire de la Bretagne une terre d’expérimentation des « smart village » qui réconcilient numérique et ruralité. Ces « villages intelligents » sont des communautés rurales qui utilisent des solutions innovantes pour améliorer leur résilience, en s’appuyant sur les forces et les opportunités locales. Par une démarche participative, les habitants de ces bourgs élaborent et mettent en œuvre une stratégie visant à améliorer leurs conditions économiques, sociales et/ou environnementales, notamment en mobilisant les solutions offertes par les technologies numériques.
Ces territoires ont vocation à avoir une dimension intergénérationnelle. Le partage de cultures et la culture partagée peut ainsi être à la fois lien et liant entre les générations, fondements du vivre ensemble.
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