Une Bretagne qui innove et qui s’ouvre au monde – Proposition 9
Créer Bretagne compétences autorité régionale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Une Bretagne qui innove et qui s’ouvre au monde
La Bretagne est riche d’une multiplicité de secteurs d’activité et d’emplois grâce à la nature même de son territoire, grâce à sa géographie, son histoire, sa culture, celles et ceux qui y vivent mais également les Bretons d’ailleurs qui contribuent directement ou indirectement à son économie.
Déjà sensible auparavant, la nécessité d’une accélération de l’innovation dans toutes les filières économiques bretonnes devient évidente dans le contexte de la pandémie de Covid 19. Ce contexte a accéléré les transformations numériques, avec leur impact sur l’évolution de tous les métiers, ce qui n’est pas sans conséquence sur les relations humaines et la mobilité physique et intellectuelle des individus.
Au-delà, l’innovation doit aussi concerner la prise en considération des attentes sociales et sociétales des Bretons. La crise a mis en lumière la fragilité de celles et ceux dont les métiers ne peuvent pas se faire à distance et qui risquent d’être plus vulnérable dans un monde d’après, davantage tourné vers le numérique. La revalorisation et la revitalisation des filières professionnelles, nécessaires à la vitalité économique de la Bretagne, doit faire l’objet d’une attention particulière et d’efforts spécifiques.
S’y ajoutent les conséquences du changement climatique et les épisodes de confinement que nous vivons depuis un an qui renforcent l’attractivité de la Bretagne et va se matérialiser par des arrivées extérieures de plus en plus nombreuses d’une population d’âge actif mais également de nombreux retraités disposant d’un fort pouvoir d’achat. De fait, d’après les projections de l’INSEE, la population bretonne pourrait augmenter de plus de 400 000 habitants d’ici 2040. Il faudra savoir les accueillir tout en préservant le cadre de vie breton.
Moins de jacobinisme, plus de Bretagne
Partout en Bretagne, dans les agglomérations mais aussi dans les territoires ruraux et sur nos côtes, il est nécessaire d’accompagner, de développer et de transformer les activités économiques bretonnes pour qu’elles répondent mieux aux enjeux de demain et pour les rendre encore plus attractives.
Pour le Breizh Lab, tout doit être fait pour que la compétitivité des entreprises bretonnes, dans un dialogue social constructif et positif pour toutes les parties, leur permette de poursuivre leur activité, de préserver les emplois, de faciliter les évolutions environnementales nécessaires.
En Bretagne, la répartition des zones d’employabilité est hétérogène entre métropoles, agglomérations et territoires ruraux, tant en ce qui concerne le type d’activité et la taille des entreprises que pour la densité des employeurs. La Bretagne doit conserver un maillage urbain qui conditionne l’harmonie de notre territoire et évite d’excessives concentrations. Bon nombre des TPE et PME qui se trouvent hors des métropoles ont de vrais savoir-faire, sont des pépites économiques par leurs positionnements et leurs innovations, et sont des éléments essentiels du lien social et sociétal indispensable. Il est essentiel d’y attirer et de former les compétences dont elles ont besoin pour poursuivre leur développement. Dans ce contexte, plus de régionalisation des dispositifs de soutien à l’emploi est nécessaire pour en optimiser l’efficacité.
Ainsi, la contribution à la formation professionnelle (CFP) versée par les entreprises serait sans doute mieux valorisée si elle était versée à la Région plutôt qu’à l’État. Dans l’utilisation des fonds obligataires versés par les entreprises de la Région, Bretagne Compétences serait plus agile que France Compétences pour permettre aux salariés d’être formés au plus près des emplois. Une régionalisation de la formation par apprentissage pourrait permettre de rationaliser les efforts de financement et de construire des filières professionnelles cohérentes aux besoins des différents secteurs.
De même, les opérateurs de compétences (OPCO) pourraient avoir une autonomie régionale, à l’instar de certains pôles de compétitivité qui, devenant les pôles d’innovation numérique locaux, sont moteurs des transformations numériques dans les territoires.
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