Être de Bretagne
Notre monde semble avoir perdu sa boussole, son pourquoi et son comment.
Il nous faut reprendre un cap mais aussi de la hauteur, plus haut que les désaccords politiques, plus loin que notre vue, plus ambitieux que le fracas du réel, plus créatif qu’actuellement, ensemble.
Une boussole qui ne guide pas seulement ceux qui savent s’en servir, mais bien nous tous !
Nous sommes
Des Bretonnes et des Bretons qui veulent vivre, grandir, transmettre et rêver ensemble.
Des femmes et des hommes installés en Bretagne soucieux de fabriquer ici une humanité respirable.
Des femmes et des hommes emprunts d’émotion et avides de moments d’exception autant que de simples moments de partage.
Nous sommes des Bretonnes et des Bretons qui souhaitent exister demain en tout point, individuellement et collectivement, dans notre diversité et nos territoires de vie.
Nous sommes d’une Bretagne terre de solidarité, de coopération et d’alchimie intergénérationnelle.
Les défis qui se présentent à nous
Une crise existentielle face à la complexité du monde.
Une destruction environnementale sans précédent et une révolution numérique galopante.
Une sidération face à la montée des violences de tous ordres.
Une montée de l’« à quoi bon » qui fragilise les repères entre les êtres et entre les générations.
Depuis plus d’une année, s’ajoute à tout cela la pandémie de COVID-19.
L’infiniment petit nous rappelle à quel point nous sommes dépendant les uns des autres, à quel point l’absence de rapport direct à l’autre est problématique. Il nous rappelle aussi à quel point la vie est un fil de funambule dont il faut prendre soin sous peine de ne pas nous relever.
Nous savons que cette pandémie va entrainer des répercussions humaines et sociales prêtes à provoquer des explosions, propice à un refuge vers les extrêmes. Nous y voyons le terrain fertile à la fragilisation du lien intergénérationnel, au renforcement de l’individualisme, de l’égoïsme et au repli vers les réseaux sociaux apparaissant comme un nouvel eldorado.
Un combat à mener
Notre premier réflexe, c’est de tout faire pour retrouver l’avant, mais c’est sans doute peine perdue.
Notre tentation, c’est de protéger les nôtres, mais c’est insuffisant.
Sans repères, nous reproduisons des réflexes qui sont déjà caduques, comme si le confort matériel pouvait être la condition du bonheur, comme si les quantités consommées pouvaient nous protéger de l’absence de boussole.
Il nous faut nous unir comme jamais,
Repenser notre manière de vivre et d’inventer, faire des choix qui dépassent l’horizon de nos individualismes, retrouver l’échelle humaine que la complexité n’étouffe pas, celle de nos villages, de nos quartiers, de nos hameaux. Nous avons besoin plus que jamais de trouver le chemin de ce qui est commun, à hauteur d’humain, main dans la main.
Pour cela il nous faut inventer les outils d’un nouveau combat.
Le monde rural n’est plus le monde à fuir, il est un nouvel humus.
Décentraliser n’est plus une option politique, c’est une nécessité vitale.
Nous devons passer d’une logique centralisée à une vision distribuée, ramifiée.
Il nous faut vivre au cœur du vivant, et pas contre lui.
De tout temps, la Bretagne a su rebondir quels que soient les obstacles rencontrés.
Nous devons nous appuyer sur ce que la Bretagne sait faire et sait être.
Elle est un laboratoire idéal, le laboratoire rêvé peut-être, la bonne échelle pour tenter cette expérience collective qui fasse, nous le souhaitons, école en France, en Europe et dans le monde.
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